Confiance en soi

En 2014, mon objectif était de passer le permis de conduire.

Depuis un bon nombre d’années je faisais traîner les choses en me disant que je n’avais pas l’utilité d’une voiture dans l’immédiat, que je n’avais pas non plus les moyens d’en avoir une et de payer tous les frais que cela engendre à l’année. Jusqu’ici je faisais sans, m’accommodant parfaitement du tram, bus, du bicloo, et de mes amis sympas qu’un petit crochet pour me ramener chez moi ne gênait pas.

Je crois surtout que j’avais peur, sans toutefois me l’avouer.

C’est lorsque le permis de conduire est devenu une condition non négociable pour passer du CDD au CDI dans la structure où je travaillais que j’ai bien dû « m’y mettre ».

Je vous épargne les galères de changement d’auto-écoles, la reprise à zéro de la formation, le stress totalement inhibant durant les cours. Le stress amplifié par ces mois et ces mois de cours qui commençaient à creuser sérieusement mon compte en banque sans que jamais j’entende « c’est bon tu es prête, on  va te présenter ». Et à côté de ça, que répondre à la question récurrente et de plus en plus agaçante de mon entourage : «Alors, ça en est où » ?

Des pressions diverses donc, et ma propre culpabilité de me voir ainsi galérer pour quelque chose qui soit disant était « à la portée de tout le monde »….

J’ai donc pris les choses en main. Je suis allée vers une auto-école moins chère et dont la pédagogie me correspondait mieux. Et j’ai commencé les séances de sophrologie !

La première étape a été d’acquérir de la sérénité durant les cours pour être plus disponible à l’apprentissage. J’ai donc appris à mieux gérer ma respiration, et je me suis approprié des outils que je pouvais réutiliser le soir, la veille des cours, ou bien sur le trajet de l’aller, et même pendant les cours sans que personne autour de moi ne s’aperçoive de rien.

J’ai ensuite travaillé à gagner en estime et confiance en soi pour tendre vers mon objectif final : la sophrologie m’a aidée à regarder davantage le positif, pour en faire une force, un moteur (sans jeu de mot !). Jusqu’ici je m’arrêtais au constat des erreurs uniquement, ce qui me bloquait. J’ai progressivement admis l’idée que j’étais « capable ». A partir de là, un travail de visualisation m’a permis de me projeter positivement et sereinement, d’abord sur les séances à venir, puis au jour J.

 

Le jour J :

La veille, j’avais une séance de Relaxation Non Verbale. J’ai ressenti la détente dans tout mon corps et j’ai conservé cette sensation jusqu’au lendemain. Cela m’a rassurée de sentir que mon corps ne me trahissait pas, qu’il serait même mon allié ! Si quelques tensions apparaissaient, elles n’étaient rien à côté de ce que je pouvais ressentir « normalement » dans ce type de situation.

Le jour J., il y a eu bien sûr un peu d’appréhension, mais je dirais qu’elle n’était pas paralysante. Le stress était celui qui permet de se concentrer, de tout donner, mais pas celui qui vous fait faire n’importe quoi.

Jusqu’au dernier moment j’ai fait attention à ma respiration, pour ne pas ressentir cette boule qui vous donne l’impression de vivre en apnée.

Le résultat ? Le permis du premier coup ! Ce qui, rétrospectivement était un peu inespéré au vue du contexte actuel et des difficultés que j’avais rencontrées !

 

La sophrologie m’a aidée à me sentir capable, et à partir de là, à envisager les défis comme pouvant être relevés. Cette technique m’a permis d’y croire et de donner le meilleur de moi-même.